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Qu’il ne s’occupe pas des autres!

Enfantillages
Enfantillages

Un enfant se plaint à son papa: « Mon frère il veut une pomme. » Son papa répond: « Tu en veux une, toi aussi? » Et l’enfant de répondre à son tour: « Non, j’aime pas les pommes, mais je veux pas que mon frère ait quelque chose que je n’ai pas. »

J’entendais ce matin à la radio, un reportage sur les élections anticipées en Grèce, le 6 mai. La journaliste interrogeait des citoyens. L’une d’elle disait simplement: « Nous allons voter pour ceux qui vont bien vouloir s’occuper enfin de nous! » Je me suis dit en moi-même « N’est-ce pas là la raison d’être d’une démocratie, que des gens s’organisent pour présenter une vision de la société et pour s’occuper des vraies personnes? » J’ai l’impression que ce n’est pas ce qui se passe chez nous, actuellement.

Aux autres d’assumer leur différence

On dirait que le mouvement de grève des étudiants du Québec est en train de révéler quelque chose de plus important que les revendications sociales, comme si un renversement de valeurs était en train de se produire. Ce qu’on demande au Gouvernement, ce n’est plus vraiment qu’il s’occupe de nous, comme les Grecs le souhaitent, mais plutôt qu’il cesse de s’occuper des autres. Ça se résume à « Je ne veux pas que mes impôts servent à d’autres besoins que les miens. »

  • Les immigrants veulent des accommodements raisonnables? Faut surtout rien leur accorder car ils doivent devenir comme nous. S’ils veulent des choses, qu’ils se les paient eux-mêmes et que ça ne paraisse surtout pas!
  • Des parents acceptent de mettre au monde ou d’adopter des enfants handicapés? À eux d’assumer, faut surtout pas que nos impôts servent à ça, nous qui sommes responsables et qui avons choisi de ne pas en avoir. Mais gardez-nous l’accès à l’avortement gratuit illimité, quand même!
  • Les vieux veulent continuer de vivre malgré leurs pertes d’autonomie? À eux de se débrouiller avec ce que ça coûte. Heureusement, il y aura bientôt l’euthanasie, moins cher pour ceux qui ne peuvent pas assumer ce qu’il en coûte pour vivre dignement (on se croirait à la SPCA).
  • Les travailleurs syndiqués veulent faire la grève? Qu’ils se débrouillent pour que ça ne m’affecte pas, j’ai un match de hockey à regarder sur ma télévision 60", moi!
  • Les habitants de Somalie crèvent de faim et d’oppression? Ils ont sûrement dû faire quelque chose pour en arriver là. Nos impôts ne doivent pas servir à ça!
  • Les étudiants veulent étudier? Faut surtout pas que les travailleurs, ceux qui ne perdent pas leur temps avec toutes ces conneries, aient à en assumer les frais. Qu’ils se paient eux-mêmes leurs études, ça ne va profiter qu’à eux!

J’en ai un peu marre de cette marotte de la juste part. On dirait que le principe de l’utilisateur-payeur est en train de contaminer tous les services communs qu’une société bien organisée met en place pour le bénéfice de tous. Une travailleuse sociale ne sera jamais riche. Elle joue pourtant un rôle clé dans notre société pour aider des familles dans le besoin. Quelle se paie ses études! Un psychologue vivra comme il peut s’il ouvre une clinique. Qu’il prenne sa vie pour rembourser ses prêts d’études, ça ne regarde que lui. Un intervenant ou une directrice d’organisme communautaire offre des services pour les gens démunis, ce qui permet à la société de payer moins d’impôts, grâce à la solidarité. Elle a étudié pour être à ce poste? Pas mon problème… Jusqu’à ce que je perde mon emploi, ma télé 60", ma femme, et que je me retrouve à la rue… Ah, là je vais trouver que le gouvernement ne met pas l’argent où il devrait.

Plus de rêves communs?

Dans les années 1970, on rêvait massivement d’un monde meilleur. La tendance était nettement plus solidaire. Les universités formaient des jeunes avec un sens critique. L’entrepreneurship se développait et valorisait un désir de partenariat avec les employés plutôt qu’une simple exploitation. Nous développions une société plus éduquée où le sentiment de jouer un rôle utile dans la société était une valeur qui encourageait à se former convenablement.

Et puis tout a tourné. La mondialisation a atteint ses objectifs: en se fusionnant pour devenir de plus en plus gigantesques, les multinationales ont perdu toute forme d’humanité. On ouvre là-bas, on ferme ici. Les familles? Bah, c’est pas nos affaires. Les subventions? On va rembourser, nos profits vont être tellement plus gros ailleurs que nous n’avons rien à faire de vos misérables contributions. Les travailleurs? Bah, c’est juste du capital humain interchangeable. Qu’ils parlent joual, hindi ou urdu, on s’en fout, tant qu’ils fabriquent ce que nous voulons au prix le moins cher au monde!

Dans un tel monde où le pouvoir a quitté nos couches terrestres pour s’installer bien confortablement dans des chics bureaux d’actionnaires richissimes, que peut donc faire un gouvernement pour son peuple? Rien d’autre que de réduire ses impôts et en ne s’occupant pas des autres…

Je voudrais tant faire partie d’un peuple qui se lève et qui dit non! Je rêve d’un monde où chacun peut espérer avoir une place qui lui est propre. J’aimerais que nous soyons plus solidaires, plus attentifs les uns envers les autres, même si nous ne nous connaissons pas, avec un sentiment favorable au lieu de se donner une posture méfiante, hostile. Je ne comprends plus le mépris et l’agressivité que j’entends sur certaines stations de radio où tout n’est qu’occasion de gueuler un bon coup. Les autres? Tous des cons. Mais nous, nous savons ce qui est bien… Qui est ce nous? Y a-t-il vraiment un nous? Je ne me reconnais pas dans cette radicalisation des oppositions et des non-reconnaissances réciproques. Une société ne se bâtit-elle pas sur ses forces, sur toutes les forces? Quand je vois à quel point nos politiciens arrivent à nous diviser plutôt qu’à rassembler, je ne me sens plus très en paix.

Suis-je simplement venu d’ailleurs?

À propos Jocelyn Girard

Marié depuis 1984, 5 enfants, 6 petits-enfants... J'occupe un emploi dans le secteur des technologies de l'information et un autre, plus ancien, en tant que professeur à l'Institut de formation théologique et pastorale. Je suis plutôt de bonne compagnie, accueillant et discutant avec quiconque se montre respectueux, sans distinction d'origine, d'ethnie, de religion d'orientation sexuelle ou de handicap. J'ai oeuvré au sein de L'Arche (en France et à Montréal) après avoir travaillé dans les technologies de l'information (Québec et Paris). Autre blogue: http://lebonheurestdansleoui.wordpress.com Twitter : http://twitter.com/#!/jocelyn_girard Facebook : Jocelyn.Girard.9

7 comments on “Qu’il ne s’occupe pas des autres!

  1. Bonjour Jocelyn.

    Bon billet, sauf qu’il faudrait peut-être revenir sur terre et réaliser que le Québec n’est pas l’Alberta avec son pétrole et que le temps de la manne pour tous est passé!

    Bien que je ne crois pas qu’il soit juste que nous nous transformions complètement en partisans de la droite en mettant seulement de l’avant le principe de « l’utilisateur/payeur », je crois que les gens qui ne sont pas naïfs aujourd’hui ont réalisé qu’il nous sera impossible de continuer à subventionner sans relâche tout les choix que nous avions pourtant fait dans notre société il y a plusieurs années.

    Il va falloir que chacun mette la main à sa poche un peu plus, sinon nous courons à la faillite comme les grecs, justement.

    Voyez-vous, le « Je ne veux pas que mes impôts servent à d’autres besoins que les miens. » s’applique aussi aux étudiants qui actuellement réclament¸rien de moins la gratuité alors que déjà, nous leur payons 85% de leurs frais!

    Je me demande si les étudiants réalise que durant 11 ans c’est papa et maman qui payaient leur frais de scolarités, est-ce que ceux-ci sont descendus dans la rue pour tout saccager? ben non. On se le cacheras pas, mais de la maternelle au secondaire 5, c’est pas vraiment gratuit, crayons ,feuilles, cartables, cahiers de toute sorte, flûtes ,pinceaux ,ciseaux et j’en passe sans oublier le linge,les souliers, le sac d’école, la boîte à lunch allouette! (j’ai fait ça 3 fois pour mes 3 enfants)…et on recommence à chaque année!
    Demandez donc à vos parents combien ça leur a coûté tout ça pour voir? Sûrement plus que 1650$. Alors il faudrait songer à se serrer la ceinture, mettre de côté les bébelles électroniques et retourner sur les bancs d’école pour travailler fort à bâtir votre futur.
    Le problème, c’est que le peuple-payeur de taxes en a marre des jeunes qui ne savent pas apprécier ce qu’ils ont. Faudrait que vous grandissiez et appreniez à être responsables. La post-adolescence a ses limites!

    Et puis je me pose la question, quant aux valeurs véhiculés par les étudiants qui disent que toute ce mouvement transcende plus que juste pour les frais étudiants, qu’ils se battent pour le futur des autres jeunes et la gratuité et contre la valeur véhiculée par les baby boomers….
    Coudonc, vous combattez l’État pour être plus dépendant de l’État en lui réclamant la gratuité scolaire? C’est ça votre révolution? Demander plus d’argent à l’État comme tous les autres maudits groupes de lobbying U Québec? Wow, il y aurait matière à bien réfléchir à ce paradoxe! Ce que tous les Québécois devraient demander à l’État c’est de COUPER DANS LE GRAS, pas d’en demander plus! ET bien sûr de demander à l’État de faire sa part en premier, ça je suis d’accord!

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    • Bonjour Diane. Merci de demeurer fidèle à mon blogue! Vous semblez confirmer que je suis un extra-terrestre en m’invitant à revenir sur terre! 😉 Je pense fondamentalement que l’être humain, dans sa nature intrinsèque, ne désire que ce qui lui est profitable. Penser à soi d’abord. Souhaiter que ce que d’autres font me convienne.

      Mais voilà, on ne construit pas une société durable et juste sans un éveil à l’autre, à ce qu’il est, sa différence, ses besoins propres. L’idéologie de droite affirme qu’en répondant aux besoins de l’individu, particulièrement une certaine idée de la liberté, on va pouvoir vivre ensemble sans trop d’anicroches. Je crois à la liberté. Je crois aussi qu’elle ne peut être absolue et que ce n’est pas seulement ce qui est légal ou illégal qui doit la contenir. Nous avons besoin d’une autre catégorie, qu’on situe peut-être entre le moral et l’immoral. Les gens de la droite morale le comprennent différemment de ceux de la gauche sociale. Vous démontrez au cours de vos échanges avec moi et les autres lecteurs de ce blogue d’une ouverture remarquable sur certains sujets touchant à la différence, notamment l’homosexualité, le droit des femmes à décider, etc. Il me semble que votre jugement sur les revendications étudiantes perd un peu de cette fraîcheur qui vous caractérise par ailleurs. La contamination du discours ambiant sur les « enfants-rois » vous aura peut-être atteinte comme elle m’avait aussi affecté. Vivant avec des jeunes, à l’Arche, les encadrant, les formant, les aimant, j’ai découvert qu’ils ne sont pas différents de nous à leur âge.

      Je n’aurais pas étudié si les frais de scolarité avaient été aussi élevés qu’actuellement et encore moins avec les hausses de 82% en 7 ans comme la nouvelle formule lancée vendredi le projette. Mes parents ne pouvaient pas supporter mes frais. Je me suis endetté. J’ai toujours choisi un travail avec un salaire modeste, parce que je voulais faire ça de ma vie. Je sais que c’est une majorité d’étudiants universitaires qui ne gagneront jamais les sommes sur lesquelles on fantasme actuellement. Et je me dis que c’est surtout à cause des bas coûts des études que nous avons formé ces cohortes de jeunes dans des domaines de la solidarité sociale et de la santé. Avec les nouvelles privatisations imposées depuis 2003 par le gouvernement libéral, il ne restera plus beaucoup de travailleurs syndiqués employés par l’État dans ces domaines, car tout est passé dans la sous-traitance des organismes sans but lucratif. Les salaires qu’on y pratique sont à 60% de ceux de l’État. Vous ne trouverez plus de jeunes désirant étudier dans ces domaines essentiels pour gagner des « pinottes » par la suite. La pénurie de main d’oeuvre dans ces milieux est déjà une réelle tragédie. Augmentez les frais et les premiers à en souffrir seront ces gens-là. Je pense que c’est aussi à ça qu’il faut penser. En démolissant graduellement tout notre dispositif de soutien aux personnes fragilisées (les vieux, les handicapés, les appauvris, les gens de la rue, les jeunes « raccrocheurs », les aidants naturels, ceux qui interviennent en santé mentale, etc.), nous devenons une société où c’est le chacun pour soi et la juste part qui sont la norme. La juste part basée seulement sur soi ne pourra jamais être une norme acceptable pour une société qui se veut humaine…

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      • stephan338

        c’est bizard je ne sait pas quoi pencer XD
        j’aime les mot de diama comme d’habitude mais le bout de jocelyn me fait pencer aussi je me dit en donant tout le temps au autre on fini par se faire écrasser ( genre les etudiant qui pleure allord qu’on paye 85% de leur avenir) et si on ne donne pas on laisser crever ceux qui en non vrement besoin ( les centre de personne agee ou les blesser de guerre) jaurait moin de mal a me faire voler par les personne vrement démuni
        je trouve sa dur de choisir en ceux qui on besoin et ceux qui veule plus

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        • Bienvenue dans le vrai monde, Stéphan! La vie d’adulte, c’est faire des choix. Et faire des choix, c’est toujours favoriser certaines valeurs au détriment d’autres. Si on choisit les valeurs « tout pour moi, ce qui reste pour les autres », on bâtit une société qui s’appauvrit au lieu de s’enrichir. Si on choisit les valeurs « tout pour tous, ensemble », on peut s’assurer davantage que chacun ait une place qui lui convient plutôt qu’il doive lutter sans cesse pour l’obtenir. Les étudiants ne veulent pas en avoir plus, Stéphan. Ils paient déjà 7950$ de plus que moi j’ai payé pour faire un bacc! La guerre qui se joue ici, ce n’est pas pour en avoir plus, comme tu dis, c’est pour l’équilibre intergénérationnel. Pourquoi ces jeunes-là, ceux qui sont de ton âge, devraient-ils payer beaucoup plus cher pour étudier que ce que les générations de tes parents et tes grands-parents ont payé?

          Bientôt, ces jeunes-là vont travailler et payer de l’impôt. Tu penses qu’ils vont avoir envie de payer plus pour les vieux en centres de soins longue durée, c’est-à-dire ceux qui leur refusent aujourd’hui d’assumer ce qui est juste pour leur permettre de s’éduquer? Dans des centres de personnes âgées, il faut des gens compétents et éduqués pour les tenir et pour s’occuper des soins quotidiens… C’est à eux en premier que je pense, pas aux médecins ou aux ingénieurs ou aux riches financiers qui seront à peu près les seuls à ne pas souffrir de la hausse des frais de scolarité.

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          • stephan338

            a combien était le salaire minimum dans ton temps Jocelyn? et le prix du gaz? et de cigarette ? et des loyer ? et des maison? et je suis pas mal sur qu’on sera pas en pénurie de préposer au bénéficiaire….

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            • Stephan dit:
              « a combien était le salaire minimum dans ton temps Jocelyn? et le prix du gaz? et de cigarette ? et des loyer ? et des maison? et je suis pas mal sur qu’on sera pas en pénurie de préposer au bénéficiaire…. »

              Je soutiens Stephan là-dessus, Jocelyn. En quelle année as-tu fait tes études? Salaire minimum, essense, épiceries, loyers/maison, loisirs, tout était différent et je me rappelle que nos salaires modestes à mon mari et moi nous permettaient tout de même de payer la maison l’auto et de faire vivre (modestement) et mon mari a fait des études universitaires par ces soirs pour améliorer son emploi.

              Aujourd’hui si l’on considère les salaires et le coût de la vie, le fait que 85% des études supérieures sont payées par le gouvernement (donc nous payeurs de taxe!), je ne considère pas tellement que le 15% restants soient si dramatique! Il faut peut-être que les jeunes considèrent cela comme un investissement dans leur avenir?

              Dans un blogue, un jeune justement nous donnait l’exemple de pays ayant la gratuité scolaire pour tous.

              Voyons voir un peu…..:

              France: meilleures écoles qui sont très chères, université gratuite: 500 personnes dans le local, le prof lit et s’en va. Qualité du diplôme discutable….Grosse dette, cote rabaissée. Le prochain après la Grèce et les autres?

              Norvège: Pays de 5 millions d’habitants, très petit donc peu de routes à entretenir…etc ( c’est pas le cas ici.!)
              Aucune dette, un fond souverain de 400 milliards d’euro (env. 550 milliards canadiens). Par contre, les profs sont sous-payés et sont recrutés par le directeur d’école. Serait intéressant de le faire ici!

              Finlande: Dette d’env. 500 milliards. Le party va se terminer bientôt.

              Mexique: Études supérieures très dispendieuses, donc pour les riches et l’égalité des chances(?). Pourquoi tente-ils d’aller aux USA si c’est mieux chez eux?

              Suède: Semble intéressant pour les études mais plus petit que le Québec et donc moins cher pour plein de choses.

              Islande: Économie des plus fortes au monde en 2008 avant la crise, mais vivait à crédit . Aujourd’hui fortement endetté. Ils pensent à demander d’accéder au dollar Canadien. Pays producteur d’énergie. L’école est gratuite.Ils ont intérêt car la population est de SEULEMENT 300,000 personnes.

              C’est fou ce que l’on trouve sur internet quand on veut!

              Ah et autre chose: Les taxes dans les pays scandinaves tournent aux alentours de 24 à 26 %.

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  2. Bonjour Jocelyn,

    À relire vos premières paroles qui parlent de solidarité et que tous fassent leur part en étant moins égoiste et tendent à un bien-être commun idéal, je me suis dit que c’était fou à quel point on se sert souvent des mêmes mots pour appuyer des opinions diamétralement opposées!

    Et je me dis vraiment que « plus ça change, plus c’est pareil » et plus les étudiants veulent le beurre et l’argent du beurre et tout pour eux, et ne pas partager la dette de tous, trouvant toutes sortes de raisons pour dire que cela ne les concerne pas et que la hausse ne devrait pas reposer sur leurs épaules.

    Pourtant même si demain matin on réglait par magie tous les problèmes de corruption du gouvernement et ses ti-namis, il reste que le Québec a 245 milliards de dette et que TOUT LE MONDE va devoir payer sa juste part.

    Il y a des gens qui hier ont manifesté contre le capitalisme et c’est leur droit, mais dites-moi…que proposent-ils en échange? le communisme? Ah oui ça a bien fonctionné alors que l’U.R.S.S. et l’allemagne de l’est se sont écroulés, que les citoyens sous le joug des communistes en Corée du Nord n’ont pas l’air d’avoir le sourire fendu jusqu’aux oreilles et que les médecins de Cuba qui ont eu l’instruction gratuite sont si peu payés qu’ils préfèrent aller faire les repas et servir les touristes dans les hôtels tout inclus car ils sont alors plus payés!
    Alors si ces jeunes anarchistes ont de meilleures idées, on veut bien sûr les entendre mais un bon moyen serait alors de continuer des études en sciences politiques et sociologie, de former plus tard leur parti politique et de nous présenter leurs brillants programmes aux élections.

    Dans un autre ordre d’idée:

    Ce matin on annonçait que Air Transat a ouvert les conventions collectives et que les pilotes sont tombés en accord pour geler les salaires pendant deux ans, retardant les augmentations salariales en échange de bonis liés à la performance de l’entreprise, ceci pour contrer la perte financière connue par la compagnie.

    Enfin des gens responsables des deux bords qui en sont venus à une entente en négociant, ce que ni le gouvernement ni les étudiants actuellement ne font, se contentant de hurler qu’ils ont raison pendant que l’autre a tort à qui mieux mieux.

    Maintenant, parlons des étudiants ce matin qui eux VEULENT rentrer en classe.

    Laissez-moi pour cela reprendre les mots de Richard Martineau, que je n’approuve pas toujours mais qui a raison ici:

    « Des étudiants qui veulent étudier (quelle idée, non mais, ce qu’ils ne vont pas inventer, ces jeunes!) se sont rendus devant les tribunaux pour obtenir une injonction leur permettant de franchir les piquets ILLÉGAUX qui les empêchent d’entrer dans leur classe et d’avoir droit aux services qu’ils ont PAYÉS.

    La justice leur a accordé cette injonction.

    « Il est INTERDIT à la Société générale des étudiants du Collège Maisonneuve (l’association étudiante du cégep) d’empêcher l’accès, d’intimider ou de menacer tout étudiant, de même que de manifester de quelque manière que ce soit, à l’intérieur ou à l’extérieur de tout établissement du Collège Maisonneuve », a statué la Cour Supérieure du Québec.

    Or, qu’est-ce qui arrive ?

    Des membres de l’association étudiante EMPÊCHENT des étudiants d’entrer dans le cégep, INTIMIDENT et MENACENT les étudiants qui veulent étudier, et MANIFESTENT sur le terrain du cégep EN TOUTE IMPUNITÉ, sans que la justice fasse quoi que ce soit pour les en empêcher !

    Pire : les manifestants, les intimidateurs et les harceleurs ont l’appui de profs syndiqués, qui utilisent les jeunes pour régler leurs comptes avec le gouvernement !!!!

    Et cela se passe sous notre nez, devant les caméras de télé, sans que personne ne fasse quoi que ce soit ! »

    J’ai honte en voyant ces jeunes qui empêchent ceux qui ont la justice de leur bord d’entrer en classe.

    Et ils sont abandonnés par la justice, les profs, par les forces policières, par les directeurs d’établissement (quoique que je comprend que ces derniers pensent à la sécurité des jeunes à l’intérieur après qu’ils soient entrés en classe).

    C’est du jamais vu!

    Et ce matin j’écoutais parler cette courageuse fille qui disait: « nous on veut entrer en classe, suivre nos cours et qu’on fasse respecter cette injonction, et moi je me présente à visage découvert, contrairement à plusieurs carrés rouges derrière moi qui se cachent sous un foulard! »

    Tous ces petits lasagnes sont des pleutres et quelle belle atmosphère ça fera en classe plus tard, car tout ce beau monde va devoir recommencer les cours justement….je n’ose pas penser à l’intimidation que vont subir ceux qui se sont tenus debouts ce matin et qui veulent étudier et qui n’ont pas été soutenus malheureusement.

    Que le portefeuille du Québec soit vide, les leaders étudiants n’en n’ont rien à foutre. D’ailleurs avez-vous remarqué qu’ils avaient bien du mal à ne pas rire durant l’étalement de leur campagne de marketing hier? C’est l’extase d’avoir le pouvoir, le trip de confronter le gouvernement sur la place publique, de faire continuer la tradition soi-disant révolutionnaire. Bref, une plaisanterie qui coûte des millions aux contribuables!

    Et n’aller pas croire que tous les citoyens sont pareils au Québec. Une quantité importante de gens se moquent totalement des finances publiques et/ou ne comprennent rien à la macro économie. Si le bateau coule, il coulera tout simplement! Ils ne s’occupent même pas de la bonne gestion de leurs finances personnelles, ils accordent encore moins d’importance à la bonne santé financière de l’État qu’ils perçoivent de toute façon comme une machine à imprimer de l’argent!

    Vite vite montrez-moi où est l’arbre dans le jardin magique où poussent tous ces beaux dollars qui financent tout? Je m’en vais aller l’arroser moi avec 😉

    Tous les gouvernements du monde affichent un certain taux d’inefficacité. Refuser de payer sa juste part sous prétexte que nos institutions ne sont pas 100% efficaces est une véritable bouffonnerie. Aucun leader ne sera jamais en mesure d’éliminer 100% des inefficacités, 100% du favoritisme et 100% de la corruption. Le ménage doit constamment être fait et refait, je suis d’accord, mais il faut cesser d’encourager la désobéissance civile.

    Moi je sais que je paie 85% des frais étudiants actuellement et je ne comprend vraiment pas qu’ils rechignent à payer le simple 15% qu’il leur reste?

    Ce que beaucoup veulent, c’est la gratuité scolaire mais disons que demain une bonne fée nous accorde ce voeu, moi ma première peur serait que ce genre de diplôme soit l’équilavent de celui qu’on trouverait dans une boîte de cracker jack…..ça vaudrait pas grand chose, car c’est bien beau l’accessibilité pour tous, mais il faut aussi s’assurer de la QUALITÉ de l’enseignement des universités parce qu’il y aurait comme conséquence une dégradation progressive de nos institutions d’enseignement.

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