Voici le douzième article de la série « En quête de foi » publié dans l’édition de juillet-août 2013 du Messager de Saint-Antoine. L’objectif de cette série est d’explorer les origines chrétiennes des éléments patrimoniaux dans la culture actuelle.
Plusieurs s’inquiètent du manque de foi des jeunes. Effectivement, lorsqu’on jette un œil sur les statistiques de fréquentation des célébrations dominicales ou qu’on visite certaines églises dévastées, il est tentant de juger les générations plus jeunes par rapport à leur héritage de foi.
Qu’avons-nous transmis?

En cette année de la foi qui s’achève, les chrétiens sont appelés à renouveler leur propre foi, mais aussi à s’engager plus activement dans la nouvelle évangélisation. Mais que transmettons-nous, dans les faits? La foi? Elle est un don de Dieu, donc non transmissible, du moins pas par nous! Les prières? On peut montrer à dire des prières, mais cela est bien différent de prier avec la conviction que Dieu est vraiment là. Les connaissances religieuses? On peut bien les enseigner, mais cela ne sert à rien, comme le dit saint Paul, si on n’a pas l’Amour (charité). La pratique chrétienne? Sans doute un peu, car l’habitude peut parfois susciter le désir d’approfondir les gestes. Les valeurs? Certainement, car par notre agir, nous communiquons ce en quoi nous croyons. Les valeurs en font partie, d’où une transmission souvent plus visible dans les générations qui nous succèdent.
En réalité, la foi chrétienne se manifeste dans tout cela : la relation privilégiée avec Dieu qui appelle une réponse personnelle, les connaissances qui procurent du sens, la prière qui met des mots sur nos élans spirituels, la pratique de la charité qui vient s’arrimer avec la foi et les valeurs qui finissent par déteindre de nos fréquentations avec l’Évangile. Le plus souvent, ce sont les valeurs qui s’incarnent dans les comportements et les réalisations des générations actuelles.
Nous retrouvons de nombreuses traces de cela dans notre culture sans qu’il soit nécessaire de fréquenter la messe du dimanche ni même d’inscrire ses enfants dans des préparations aux sacrements. Nous sommes à même de percevoir plusieurs indices des fragments de notre foi qui sont bien enfouis dans la culture : quand on célèbre la naissance comme le plus beau cadeau que la vie puisse nous donner; quand spontanément on rend grâce au ciel pour ce qui nous arrive ou qu’on l’implore de venir en aide à ceux qu’on aime; quand des petits gestes sont répétés même sans leur signification originelle, comme faire silence ou toucher l’eau bénite en entrant dans une église; quand on répète des proverbes tirés de la Bible tel : « À chaque jour suffit sa peine »; quand on agit bien envers autrui, dans des situations dramatiques ou simplement en pardonnant… Cherchez autour de vous et vous découvrirez un grand nombre de ces fragments qui résistent au temps, un peu comme les portions de textes anciens qui conservent toute leur profondeur historique.
Fouillons nos archives

Oui, les temps changent mais l’humanité ne régresse pas pour autant. Elle porte en sa mémoire les données fondamentales du christianisme qui sont intégrées en bonne partie dans nos mœurs. Il ne nous reste qu’à fouiller dans cet inconscient collectif pour en redécouvrir toute la pertinence. Peut-être qu’un jour, comme les nations autochtones, nous viendra-t-il le goût de les remettre au jour !
Bonjour et mille mercis pour tes écrits. Il est bon de te retrouver! Julia Simard
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C’est tellement vrai ce que tu dis! Il faut partager notre foi et la joie qu’elle nous apporte à nos enfants, c’est vital.
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Communiquer la joie de la foi est sans doute la meilleure manière de faire naître le goût de croire !
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Tu as parfaitement raison, je le vis ici au quotidien avec mes trois filles! Depuis que je suis divorcée et que je ne craint plus de partager ouvertement ma spiritualité (mon ex était un athée très rigide…), et donc, que je partage comment j’assume ouvertement mon don de médium, ma foi en Dieu mais également toute la joie et l’émerveillement que me procure cette foi en Dieu et en Jésus Christ… Bref, cela apporte des changements visibles, comme une paix d’esprit et un désir chez mes filles d’exprimer à leur tour leur propre foi.
Mes filles développent également des habitudes de vies plus saines. Elles se retiennent de sacrer – ce qui était bien difficile à imposer avant- elles s’excuse plus facilement aussi quand cela se produit et ont tendance à réfléchir davantage à leur propos pour ne pas blesser la personne concernée… Bref, elles prennent davantage le temps de se demander ce que ferait Jésus en pareille circonstance…
Oui, vraiment, la foi, dans la joie et dans l’amour apporte une dimension de sacrée et une atmosphère bien plus harmonieuse au sein d’un foyer…
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